Les projets Erasmus+

Chaque coupe d’arbres a des conséquences sur l’espace forestier. Soucieux ne pas mettre en danger l’exploitation future des ressources, les professionnels de la filière s’intéressent de près aux solutions en faveur d’une démarche de gestion durable des forêts. Il s’agit d’ailleurs d’un axe prioritaire de la dernière stratégie forestière pour l’UE adoptée par la Commission européenne en 2013. C’est pourquoi sept structures impliquées dans la formation initiale et professionnelle des salariés du secteur se sont engagées dans la création de l’outil numérique d’enseignement HAMMER. Son objectif : doter les apprenants des connaissances nécessaires à une gestion sylvicole optimale.

Dans son « Cadre pour le climat et l’énergie à l’horizon 2030 » adopté en 2014, l’Union européenne se fixe plusieurs objectifs pour lutter contre le réchauffement climatique, dont l’amélioration de l’efficacité énergétique. Pour répondre aux besoins en qualifications, les partenaires du projet TEPEB (organisations professionnelles, entreprises du bâtiment, organismes de formation et universités) ont souhaité créer la première certification européenne visant à reconnaître les compétences « performance énergétique » des professionnels du bâtiment.

Alors que le secteur des applications mobiles est en plein développement en Europe, les entreprises peinent à recruter des professionnels dotés de compétences adaptées, en particulier sur les métiers de la commercialisation et du design. C’est pourquoi, le département informatique de l’Université de Lyon I s’est associé à l’Université de Ljubljana, à une entreprise grecque spécialisée dans le développement de jeux éducatifs, à un groupement académique français œuvrant dans la formation continue et à une association britannique d’organismes de formation professionnelle. Tous se sont engagés dans la création de MOOC CAPPS, un Mooc (Massive Online Open Course) pour aider les professionnels du développement d’applications mobiles à développer de nouvelles compétences en commercialisation et en design.

L’usage des nouvelles technologies et des réseaux sociaux est aujourd’hui ancré dans notre quotidien. Et s’il constituait une opportunité sans précédent pour tirer le meilleur parti d’un séjour à l’étranger ? Tel est le pari qui a mené six structures issues de quatre pays – une collectivité territoriale, une coopérative oeuvrant dans le secteur culturel, un organisme de placement et trois entreprises – à unir leurs forces. L’objectif : créer une application mobile offrant aux voyageurs, et notamment aux personnes en mobilité apprenante, la possibilité de raconter et de valoriser leur parcours.

En plus des enseignements théoriques, les cursus de physiothérapie (terme européen pour désigner la kinésithérapie) comprennent une large part de formation pratique réalisée au sein d’hôpitaux, de centres de rééducation ou de cabinets libéraux. Dans ce cadre, les étudiants observent et posent un diagnostic clinique auprès de véritables patients. Néanmoins, il leur est impossible de se confronter à toutes les situations cliniques durant leur formation. C’est la raison pour laquelle trois établissements d’enseignement - français, espagnol et portugais - se sont associés à une collectivité territoriale - la commune de Bègles - et à une entreprise informatique pour créer le premier « Serious Game » européen destiné aux étudiants en physiothérapie.

Faire travailler ensemble des classes situées dans des pays différents, et ce, sans se déplacer ? C’est possible grâce à la «mobilité virtuelle». Ces expériences collaboratives internationales réalisées à distance grâce au concours des nouvelles technologies de la communication peuvent constituer un complément ou une alternative aux mobilités physiques. À la suite d’expériences réussies menées dans le cadre d’un précédent projet européen, « Euro-DIM », « eMovA » proposait de passer à la vitesse supérieure. Sous l’impulsion du réseau EuroApprentissage, qui rassemble 400 acteurs européens en faveur de la mobilité des apprentis, les huit partenaires ont formalisé des outils à l’attention des professeurs pour faciliter leur travail d’organisation et de préparation de mobilités. 

L’intégration de pratiques professionnelles dans les cursus de traduction est un atout pour améliorer l’employabilité des jeunes diplômés. C’est ce qui ressort d’une enquête menée auprès d’établissements, de professionnels et d’étudiants par OPTIMALE, un réseau académique Erasmus + rassemblant 70 partenaires de 32 pays européens. À cet égard, l’organisation de sessions intensives de traduction technique permet aux étudiants de reproduire le fonctionnement d’une véritable agence de traduction. Constatant la popularité de cette pratique utilisée dans le cadre de ses cursus de traduction, l’Université Rennes II s’est associée à d’autres établissements d’enseignement supérieur pour lui donner une résonnance européenne.

Comme le souligne l’étude « Mobilité européenne et retour à l’emploi » publiée en 2014 par l’Agence Erasmus+ France / Education Formation, les stages à l’étranger favorisent une insertion professionnelle des demandeurs d’emploi plus rapide et plus qualitative (meilleur salaire, poste plus intéressant...). Alors que l’Union européenne a inscrit la lutte contre le chômage dans les priorités de sa « Stratégie 2020 » et du programme Erasmus +, sept partenaires - oeuvrant dans les champs de l’éducation, l’orientation et l’insertion - se sont penchés sur les moyens de renforcer davantage l’impact des mobilités sur l’employabilité. Ils ont notamment créé un « kit d’accompagnement à la mobilité transnationale ».